mardi 24 février 2015

CALMOS STASSINOS !

              Suite à une plainte contre X déposée par la femme du maire, Mme Stassinos, et par son adjointe au tourisme, Mme Bonnal, j'ai été convoqué au commissariat de police de La Garde ainsi que Mmes Marie Bertinchamps, Thérèse Fernique (lire son témoignage sur Facebook Ecole Jean Jaurès Le Pradet), et M. Valere Pozzo di Borgo, qui avaient, comme moi, fait l'objet d'une vérification d'identité par un agent municipal devant l'école Jean Jaurès le dimanche 18 janvier 2015.
            Au cours de cette audition, le jeudi 19 février à 9 h 30, les officiers de police judiciaire nous ont informés qu'ils enquêtaient sur une "affaire d'injure publique, un délit de diffamation envers un fonctionnaire, un dépositaire de l'autorité publique ou un citoyen chargé d'un service public par parole, écrit ou image ou moyen de communication au public par voie électronique passible d'une amende de 45 000 €".
            Nous nous sommes bien sûr expliqués sur nos activités de défenseurs de l'école Jean Jaurès face à la politique de la municipalité : le dimanche 18 janvier, nous avons bien accroché des dessins d'enfants, des cœurs, des messages sur les grilles de l'école Jean Jaurès pour rendre hommage à cette école centenaire et pour exprimer notre opposition à sa fermeture. Notre action à cet endroit n'était pas la première. Elle avait été précédée par bien d’autres depuis mai 2014, rassemblant de nombreux Pradétans, accompagnés de leurs enfants, devant les grilles de leur école, toujours dans la paix et le calme.
            En conclusion, face aux policiers, nous avons réaffirmé notre droit de venir nous exprimer librement sur un lieu de mémoire, à l’endroit même où nous entendons témoigner notre attachement.
            Mais quel rapport y a-t-il entre les faits visés par cette plainte contre X et l'école Jean Jaurès ? Aucun, hormis la volonté d'une mairie qui, après avoir fermé l'école centenaire de la commune, veut non seulement faire disparaître jusqu’à sa mémoire mais aussi museler définitivement ses défenseurs.
            Il est en effet très étonnant que quatre parents d'élèves, actifs dans la défense d'une école et usant simplement de leurs droits de citoyens, soient convoqués suite à un dépôt de plainte contre X pour injure publique et diffamation. Leurs noms ne sont pas arrivés par hasard à la police judiciaire : seul le maire, chef de la police municipale, a pu, suite aux relevés d'identité effectués par l'agent municipal un mois plus tôt, les lui communiquer.
            M. Stassinos croit-il que nous soyons dupes ? Il ne peut pas dire qu’il n’est pour rien dans cette affaire puisqu’il a favorisé le dépôt de plainte de sa femme et de son adjointe en fournissant nos noms. A elles d’apprécier le rôle qu’elles jouent dans cette affaire. Mais lui, croit-il que la police nationale est à son service ? Veut-il, après avoir fermé Jaurès, que nous fermions notre gueule ? Veut-il, après avoir cassé une école publique, casser ceux qui la défendent ? Qui croit-il intimider par ces procédés d'un autre âge ? Imagine-t-il que son mandat de maire l’autorise à supprimer la liberté d'expression, dont il a fait à propos des attentats contre Charlie-Hebdo, un hypocrite éloge, après l'avoir qualifiée au Pradet de « pollution visuelle » ?
      M. le maire, ce qui s’est passé là est très grave. Pour ma part, c’est la deuxième fois que vous vous voulez m’empêcher de m’exprimer en me dénonçant aux autorités : la première fois en 2014 auprès de l’Education nationale et cette fois-ci auprès de la police. Mais, contrairement à ce que vous semblez croire, elle n’est pas non plus à la botte d’un nouvel élu à qui son petit pouvoir monte à la tête. Les fonctionnaires travaillent en droit et en toute objectivité : après transmission du procès verbal de notre audition par les quatre officiers chargés de nous interroger, il n'a pas fallu une demi-heure au magistrat chargé de l'affaire pour classer ce dossier sans suite.
            Stassinos, il faut vous calmer. Apprenez vos responsabilités. Occupez-vous des charges qui vous incombent, et cessez vos insinuations malveillantes sur nos pages. Respectez la magistrature publique à laquelle vous avez été élu et n’imaginez pas un seul instant que vous pourrez bâillonner vos administrés en faisant porter plainte contre eux.
          Car bien sûr, quoi que vous puissiez fomenter, ils continueront à venir honorer la mémoire de l'école Jean Jaurès et à exprimer librement sur ses grilles leur opposition à votre politique.
            Et moi je continuerai à dessiner sur cette page toutes les fois que j'en aurai envie et que j'en ressentirai la nécessité face à vos basses œuvres.
            Cela s’appelle la démocratie. Il va falloir vous y faire.
Benoît Jahan




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