samedi 21 juin 2014

Elève Stassinos : le fanzine

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Expression libre au Pradet

Merci à la municipalité d'avoir "nettoyé" tous les panneaux d'affichage libre, cela permet maintenant de faire de belles compositions...

lundi 9 juin 2014

Elève Stassinos


Comment fêter les 120 ans du Pradet ?


La municipalité parle d'une fermeture "provisoire". Dans ce cas, pourquoi mettre en place "une commission extra-scolaire" en septembre pour envisager son avenir "en tant que groupe scolaire" ? Pourquoi alors envisager "la possibilité de valoriser ce patrimoine historique à d’autres fins d’utilité publique dédié à l’enfance, la jeunesse, la culture et ouvert à tous les Pradétans" ? Allez, il reste un petit espoir pour que l'école réouvre. Mais à une condition :


dimanche 8 juin 2014

Père en colère




Monsieur le Maire du Pradet,




    Je vous adresse cette lettre pour vous signifier mon profond mécontentement face à votre décision de fermer l’école Jean Jaurès. Les raisons sanitaires que vous invoquez ne justifient en aucune manière de fermer pour une année scolaire cet établissement, et encore moins de prendre le risque de se voir refuser sa ré-ouverture par l’Education Nationale une fois que les élèves auront été réaffectés dans les deux autres groupes scolaires. Dans votre lettre d’information, vous dites qu’il s’agit d’une “fermeture temporaire”, pourquoi alors envisager déjà la question de l’utilisation à venir de cette école, et la possibilité d’affecter ses locaux à “d’autres fins d’utilité publique” ? En lisant de telles prospectives, on ne peut être qu’inquiet pour l’avenir de l’école Jean Jaurès, l’avenir de l’enseignement public dispensé dans notre ville, l’avenir des emplois de 4 professeurs des écoles dont la réaffectation dans les 2 autres groupes scolaires du Pradet n’est pas assurée. Et en tant qu’habitant du Pradet, on ne peut être qu’indigné d’être mis devant le fait accompli au prétexte d’une mesure d’urgence qui n’en est pas une puisque vous l’avez déjà retardée de plus d’un mois.

   
    Cette école, vous l’avez compris devant les réactions nombreuses suscitées par votre décision, est très chère aux Pradétans. C’est un monument de son histoire, c’est une école “à l’ancien- ne” que la ville a su conserver et qui en est la mémoire. J’y ai moi-même passé 5 années heureuses, j’y ai grandi au contact de camarades de tous horizons, j’y ai appris beaucoup grâce à des enseignants rigoureux et chaleureux. Et c’est avec joie que j’envisage de voir ma fille y faire dans un an son entrée. Si je me permets de citer ici mon cas personnel, c’est qu’il correspond à un sentiment largement partagé par de nombreuses générations de pradétans, sentiment que vous ne pouvez pas considérer avec légèreté.

    En tant que Maire, vous avez certainement à cœur de valoriser le patrimoine de votre ville. Vous le dites vous-même : “Dans tous les cas, la possibilité de classer ce bâtiment comme site remarquable sera mis à l’étude afin de préserver ce patrimoine pradétan”. Préserver contre quoi, contre qui ? Contre vous-même, Monsieur le Maire. Autant dire que nous ne pouvons vous accorder beaucoup de confiance comme protecteur : on ne peut pas être à la fois le berger et le loup.


    Pourquoi Jean Jaurès est-elle précieuse au cœur des Pradétans ? Elle est précieuse car elle perdure depuis plus de 100 ans en tant qu’école. Jean Jaurès, ce n’est pas qu’un “bâtiment”, ou des “locaux”... Non, c’est une école qui vibre encore aux récréations des cris de ses écoliers. Ce n’est pas un “site” à classer, c’est un lieu où tous les jours se transmet le savoir, où les enfants grandissent et apprennent dans de bonnes conditions, avec des effectifs satisfaisants, comme dans les deux autres écoles du Pradet. C’est un Monument, mais c’est un monument vivant et qui ne demande qu’à vivre encore.


    Que cherchez-vous à faire, Monsieur le Maire ? Vous prenez le risque de supprimer une école, par votre propre initiative et votre précipitation. A peine élu, vous prenez le risque de supprimer 4 classes de Primaire dans votre village. Savez-vous combien de fois les parents d’élèves du Pradet se sont battus pour conserver des classes à Marcel Pagnol et à Charles Sandro, en Maternelle et en Primaire ? Il s’agissait de conserver - non pas d’ouvrir - des classes. Alors, quand vous parlez de “réouvrir” ultérieurement une école entière, vous faites preuve d’une singulière méconnaissance des mécanismes fatals de l’Education Nationale... et d’une légèreté d’appréciation qui ne rend pas hommage à tous les habitants de votre ville qui ont lutté pour garder un enseignement de qualité.


    Monsieur le Maire, laissez l’Education Nationale décider elle-même des suppressions de classes, de postes, et d’écoles. Elle le fait déjà très bien, inutile de précipiter le mouvement. Au contraire, prenez le parti des parents d’élèves pour lutter contre cette tendance à l’appauvrissement qui chaque année menace notre ville. Je suis certain que vous avez l’ambition de faire que le Pradet se développe et attire de nouveaux habitants. La perspective d’une fermeture d’école et de classes n’est-elle pas plutôt le signal d’un dépérissement ? Il me semble qu’il vous sera difficile de soutenir le contraire, si par malheur vous portiez la responsabilité d’une telle situation.


    Mais je ne veux pas croire que tous les échanges que vous avez eus ces dernières semaines ne vous aient pas fait évoluer. Vous êtes sûrement un homme de dialogue, car la fonction l’exige, et vous ne pouvez pas demeurer sourd aux nombreuses inquiétudes qui se sont manifestées. Il ne serait pas infamant de revenir sur votre décision. Ce serait même l’expression d’un courage qui vous honorerait.


   


        Dans cette attente, veuillez recevoir, Monsieur le Maire, l’expression de ma sincère mais néanmoins respectueuse indignation.



                                    Benoît Jahan