samedi 29 novembre 2014

LE PRADET, CONSEIL MUNICIPAL DU 24 NOVEMBRE 2014

Ce reportage montre très bien l'amateurisme et le cynisme de l'équipe municipale : Xavier Coumont en agent immobilier qui ne semble pas très sûr ni très convaincu de ce qu'il dit (quelle cuistrerie dans un pareil lieu centenaire), le maire qui bafouille et n'assume pas qu'il est le responsable des fermetures de classes sur sa commune, aucune explication donnée à cette fermeture. De l'autre côté : des arguments imparables et une émotion palpable, comme celle de Mme Delarocque qui s'adresse au maire en lui demandant de revenir à la raison.
"D'un trait de plume, vous rayez plus de cent ans d'histoire d'une école publique, et ceci sans en avoir jamais parlé au cours de votre campagne. Quel déni de démocratie."
 
 

mardi 25 novembre 2014

ILS L'ONT FERMEE !

Ils sont là les visages de ceux qui l'ont fermée. Ils l'ont fermée devant leur petit chef. Ils ont fermé Jaurès sans sourciller, levant le doigt comme de bons petits soldats. Ils ont voté pour la fermeture de l'école laïque Jean Jaurès, école centenaire du Pradet, au mépris de la mémoire et de la vie des Pradétans, de leur avenir aussi.

Au mépris des enfants de toutes les écoles de la commune. Au mépris du Pradet lui-même. Ils ont foulé au pied 108 ans d'histoire et des générations de Pradétans, morts et vivants encore. Ils ont piétiné jusqu'à la devise de leur commune : "semper supra det" ("qu'elle donne toujours plus").

Ils étaient 25, ils étaient majoritaires, et c'était là leur seul argument. Parmi eux, il y avait, il y a, 4 professeurs de l'enseignement public. N'avaient-ils rien à dire sur le sujet ? Ils ont levé le doigt, non pour demander la parole, non pour s'exprimer sur un sujet qui les concerne doublement, mais pour tuer une école.

- Mme Rialland, professeur au lycée Costebelle à Hyères, n'aviez-vous rien à dire ?
- Mme Gomez, professeur à l'école Zunino de La Garde, n'aviez-vous rien à dire ?
- Mme Aubry, professeur à l'école Saint Exupéry de Carqueiranne, n'aviez-vous aucun avis sur le sujet ?
- Mme Biasutto, professeur au collège Django Reinhardt à Toulon, étiez-vous vraiment d'accord ?

Il n'y a pas de mots pour exprimer la colère et la tristesse que nous ressentons. Vous avez tué quelque chose au Pradet, un supplément d'âme, une identité partagée, un symbole, un repère. Allez au diable avec vos sinistres calculs d'effectifs, maintenant on parlera de Jaurès au passé et ça sera votre honte.

"Retrouvons l'âme du Pradet", disiez-vous pendant la campagne électorale.
Vous ne l’avez pas retrouvée.
Vous avez perdu la vôtre.


samedi 22 novembre 2014

LETTRE D'UN ENSEIGNANT


A chaque élue, à chaque élu de la majorité municipale du Pradet,

Je suis enseignant dans le public, par conviction, par passion, depuis 10 ans à Jaurès, par choix, par chance. Passé par Sandro 3 autres années discontinues (1 puis 2), j'ai pu mesurer l'importance et le privilège de fonctionner avec 3 écoles aux caractéristiques différentes mais complémentaires. Je VOUS écris car lundi 24 vous allez devoir voter, devoir choisir quel avenir pour les enfants du Pradet. Peut-être pas les vôtres, justement, hélas.

Je ne parlerai ni du nombre d'élèves, ni de leur répartition, ni des pertes de postes d'enseignants sur Le Pradet depuis 10 ans. Je n'évoquerai que très peu l'état des bâtiments de Jaurès, pas celui des autres écoles, pas non plus les conditions de vie à Sandro cette année. Tous ces sujets ont été abordés. Inutile de revenir dessus, l'objet est ailleurs.

Je m'adresse à VOUS surtout car ces 10 dernières années, je n'ai vu aucun de VOUS (si, un seul, au portail, rarement). VOUS risquez donc de prononcer la fermeture d'une école que VOUS ne connaissez pas ou que VOUS ne connaissez plus, car ces 10 dernières années l'école Jean Jaurès a profondément changé et s'est adaptée.

Aussi n'oubliez pas au moment du vote :
- vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet dont toutes les salles de classes sont neuves
- vous condamnerez (ou pas) une école à taille humaine, avec un temps de cantine calme
- vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet avec une cour ombragée aux périodes chaudes
- vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet labellisée éco-école (label international d'éducation au développement durable) pour sa gestion de l'eau
vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet labellisée éco-école pour sa biodiversité
- vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet engagé sur le triplé éco-école mention recyclage et gestion des déchets
vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet où toutes les classes sont connectées à internet, à l'heure où cet outil est plébiscité
- vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet où toutes les classes suivent « Ecole et Cinéma »
- vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet où tous les enfants partent en classe de découverte
- vous condamnerez (ou pas) la seule école du Pradet où la relation avec les parents est facile, exceptionnelle
- vous condamnerez (ou pas) la seule école AU COEUR du Pradet.

L'Inspecteur de l'Education Nationale parlait d'école vénérable, nos collègues remplaçants y prenaient un bol d'air pur.
Vous qui, peut-être, êtes contre l'aide à mourir dans la dignité, comment pouvez-vous mettre un terme à cette école centenaire en pleine forme ?
Votre vote marquera les esprits et l'histoire des Pradétanes, des Pradétans et du Pradet.

Pensez par vous-même et assumez car l'histoire glorifie ses résistants contre le pouvoir dévoyé.

Soyez les Justes de ce conseil municipal, non les fossoyeurs de l'école communale.

Nouvelle élue, nouvel élu de la majorité, recevez mes salutations laïques et républicaines.

Yannick LB, Pradétan de coeur, Le Pradet, 21/11/2014

PS : l'harmonie dans cette école ne pouvait exister sans le concours remarquable des agents municipaux et animateurs.












 

VONT-ILS LA FERMER ?


A PARTAGER SVP ! 
RENDEZ-VOUS DEVANT LA MAIRIE DU PRADET LUNDI PROCHAIN A PARTIR DE 13 H.

Lundi 24 novembre, à 13h30, le conseil municipal se réunira pour voter la FERMETURE DEFINITIVE de l'école publique Jean Jaurès. Si comme nous et les 3000 signataires de la pétition, vous êtes contre cette décision, RENDEZ-VOUS DEVANT LA MAIRIE LUNDI PROCHAIN A PARTIR DE 13 H.
Nous appelons tous les administrés pradétans soucieux de défendre les services publics de leur commune à se rassembler le lundi 24 novembre à partir de 13h00 devant la Mairie et à assister à ce Conseil Municipal.

Nous alertons les élus de majorité sur l'importante responsabilité qu'ils auront lors de ce vote, auquel ils ne sauraient se soustraire. C’est eux qui décident « de la création et de l'implantation des écoles et classes élémentaires et maternelles d'enseignement public » et, par conséquent, de leur suppression (articles L2121-29 et L 2121-30 du Code général des Collectivités territoriales). Ce n’est pas Monsieur Stassinos. En tant que maire, il est seulement chargé, sous leur «contrôle», «d’exécuter» leurs décisions (art. L 2122-21).

Lundi prochain, ils ne pourront donc pas se cacher derrière lui. Ils devront assumer, en leur âme et conscience, leur responsabilité personnelle d’élu communal.


mercredi 19 novembre 2014

ALLEZ-VOUS LA FERMER ?

                   Ca y est, le prochain conseil municipal va se prononcer sur la FERMETURE DEFINITIVE DE L'ECOLE JEAN JAURES. Cela se passera le 24 novembre 2014, à partir de 13h30.
Le terme utilisé, comme c'est commode, est "désaffectation", comme s'il s'agissait simplement d'un petit changement de destination des locaux.

Non, Monsieur le maire, ce n'est pas une "désaffectation des locaux publics accueillant l'école Jean Jaurès", c'est LA FERMETURE DE L'ECOLE PUBLIQUE JEAN JAURES que vous proposerez au vote lors du conseil municipal, et vous n'avez même pas le courage de le dire.
De toute façon, vous vous en fichez de l’école Jean Jaurès, vous ne l’avez jamais fréquentée. Vous n'êtes pas au Pradet depuis longtemps et vous mettez vos enfants dans le privé.
Vous vous fichez aussi pas mal des écoles publiques du Pradet et de tous les jeunes Pradétans qui s'y rendent. Ca ne vous gêne pas de fermer une école et de perdre quatre classes de l’enseignement laïque pendant que l'école privée Sainte Bernadette agrandit ses locaux sur plus de 700 mètres carrés.
Vous vous fichez également des Pradétans eux-mêmes. Oserez-vous nier cela, vous qui fermez une école en six mois sans l'avoir jamais annoncé ? Oserez-vous nier cela quand vous n'avez jamais consulté les Pradétans sur un sujet si grave, à savoir : sont-ils d'accord pour fermer cette école ? Oserez-vous nier que vous vous fichez des plus de 3000 signataires d'une pétition contre la fermeture de l'école Jean Jaurès ? Oserez-vous nier que vous avez menti pendant des mois en affirmant partout qu'il s'agissait d'une fermeture PROVISOIRE ?
Avez-vous-même conscience que vous tuez cette école cent ans après l’assassinat de Jean Jaurès ? Cette coïncidence de date ne vous émeut pas ? Et ignorez-vous que, pour paraphraser Victor Hugo, « fermer une école c’est ouvrir une prison » ? Tout ça vous vous en fichez aussi. Les symboles, la culture, la grande histoire et la petite, vous indiffèrent : bien sûr puisque vous fermez une école !

Mesdames et Messieurs les élus de la majorité, à vous maintenant !
Allez-vous vraiment voter pour LA SUPPRESSION DE LA PLUS ANCIENNE ECOLE PUBLIQUE du Pradet ?  Allez-vous être CEUX QUI ONT FERME L'ECOLE JEAN JAURES ? Allez-vous voter pour la DEGRADATION DES ECOLE PUBLIQUES DU PRADET ? Dans votre programme, vous proclamiez : "Retrouvons l'âme du Pradet" et qu’allez-vous faire maintenant ? Fermer son école centenaire ?
Si vous le faites, qui serez-vous ? Certainement pas des bâtisseurs, mais des casseurs de l’école républicaine. Dans l'histoire du Pradet, votre nom sera entaché de cette triste notoriété : avoir été les fossoyeurs d'un lieu de vie et d'étude, de savoir, où de très nombreuses générations de Pradétans ont appris, ont grandi, se sont construits de 1906 à 2014, année de votre élection. 
Ne vous laissez pas tromper par les sinistres arguments du Maire : « la population scolarisée dans les écoles décline ; elle décline, et on n'y peut rien, et c'est pour longtemps ». Mesdames et Messieurs les élus de la majorité, je vous pose une question : pourquoi avez-vous été élus ? Pour accompagner le déclin de votre commune ? 
Ce 24 novembre sera la date de la première action significative de votre mandat : LA FERMETURE D'UNE ECOLE PUBLIQUE DE LA COMMUNE DONT VOUS AVEZ LA CHARGE.  Allez-vous voter cela très vite, en levant la main ? Il n'y aura peut-être même pas de débat car pour le maire, l'affaire est entendue. 
Mais à ce moment-là, il y aura une victime, ce sera le Pradet, et il y aura 25 coupables : vous, présents ou représentés, les élus de la majorité. Car c’est vous qui, en conseil municipal, réglez par vos délibérations « les affaires de la commune » ; c’est vous qui décidez « de la création et de l'implantation des écoles et classes élémentaires et maternelles d'enseignement public » et, par conséquent, de leur suppression (articles L2121-29 et L 2121-30 du Code général des Collectivités territoriales). Ce n’est pas Monsieur Stassinos. En tant que maire, il est seulement chargé, sous votre « contrôle », « d’exécuter » vos décisions (art. L 2122-21).
Lundi prochain, vous ne pourrez donc pas vous cacher derrière lui. Vous devrez assumer, en votre âme et conscience, votre responsabilité personnelle d’élu communal.




mardi 11 novembre 2014

Une petite histoire qui en dit long

Il y a quelques jours, j'ai été convoqué par ma chef d'Etablissement. Celle-ci voulait m'informer officiellement, conformément à ses fonctions, qu'elle venait de recevoir par la poste un dossier contenant de nombreuses photocopies de mes dessins publiés sur la page "On ne la ferme pas". Ces reproductions étaient accompagnées d'un courrier officiel de la Mairie du Pradet, signé de M. Stassinos. Il était mentionné aussi que plusieurs copies du dossier avaient été envoyées à quelques-uns de mes supérieurs hiérarchiques dans l'académie.

M. Stassinos, je ne ferai pas de commentaires. Les faits parlent d'eux-mêmes.

Je poserai juste ces questions : qui a fait toutes ces photocopies ? Qui a payé les timbres ? M. le Maire, au Pradet, l'argent des contribuables servirait-il à la délation ?

Je me contenterai de ce dessin. N’oubliez pas de le transmettre au Ministre de l’Education nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem.


SE SOUVENIR POUR NE PAS OUBLIER