mercredi 19 novembre 2014

ALLEZ-VOUS LA FERMER ?

                   Ca y est, le prochain conseil municipal va se prononcer sur la FERMETURE DEFINITIVE DE L'ECOLE JEAN JAURES. Cela se passera le 24 novembre 2014, à partir de 13h30.
Le terme utilisé, comme c'est commode, est "désaffectation", comme s'il s'agissait simplement d'un petit changement de destination des locaux.

Non, Monsieur le maire, ce n'est pas une "désaffectation des locaux publics accueillant l'école Jean Jaurès", c'est LA FERMETURE DE L'ECOLE PUBLIQUE JEAN JAURES que vous proposerez au vote lors du conseil municipal, et vous n'avez même pas le courage de le dire.
De toute façon, vous vous en fichez de l’école Jean Jaurès, vous ne l’avez jamais fréquentée. Vous n'êtes pas au Pradet depuis longtemps et vous mettez vos enfants dans le privé.
Vous vous fichez aussi pas mal des écoles publiques du Pradet et de tous les jeunes Pradétans qui s'y rendent. Ca ne vous gêne pas de fermer une école et de perdre quatre classes de l’enseignement laïque pendant que l'école privée Sainte Bernadette agrandit ses locaux sur plus de 700 mètres carrés.
Vous vous fichez également des Pradétans eux-mêmes. Oserez-vous nier cela, vous qui fermez une école en six mois sans l'avoir jamais annoncé ? Oserez-vous nier cela quand vous n'avez jamais consulté les Pradétans sur un sujet si grave, à savoir : sont-ils d'accord pour fermer cette école ? Oserez-vous nier que vous vous fichez des plus de 3000 signataires d'une pétition contre la fermeture de l'école Jean Jaurès ? Oserez-vous nier que vous avez menti pendant des mois en affirmant partout qu'il s'agissait d'une fermeture PROVISOIRE ?
Avez-vous-même conscience que vous tuez cette école cent ans après l’assassinat de Jean Jaurès ? Cette coïncidence de date ne vous émeut pas ? Et ignorez-vous que, pour paraphraser Victor Hugo, « fermer une école c’est ouvrir une prison » ? Tout ça vous vous en fichez aussi. Les symboles, la culture, la grande histoire et la petite, vous indiffèrent : bien sûr puisque vous fermez une école !

Mesdames et Messieurs les élus de la majorité, à vous maintenant !
Allez-vous vraiment voter pour LA SUPPRESSION DE LA PLUS ANCIENNE ECOLE PUBLIQUE du Pradet ?  Allez-vous être CEUX QUI ONT FERME L'ECOLE JEAN JAURES ? Allez-vous voter pour la DEGRADATION DES ECOLE PUBLIQUES DU PRADET ? Dans votre programme, vous proclamiez : "Retrouvons l'âme du Pradet" et qu’allez-vous faire maintenant ? Fermer son école centenaire ?
Si vous le faites, qui serez-vous ? Certainement pas des bâtisseurs, mais des casseurs de l’école républicaine. Dans l'histoire du Pradet, votre nom sera entaché de cette triste notoriété : avoir été les fossoyeurs d'un lieu de vie et d'étude, de savoir, où de très nombreuses générations de Pradétans ont appris, ont grandi, se sont construits de 1906 à 2014, année de votre élection. 
Ne vous laissez pas tromper par les sinistres arguments du Maire : « la population scolarisée dans les écoles décline ; elle décline, et on n'y peut rien, et c'est pour longtemps ». Mesdames et Messieurs les élus de la majorité, je vous pose une question : pourquoi avez-vous été élus ? Pour accompagner le déclin de votre commune ? 
Ce 24 novembre sera la date de la première action significative de votre mandat : LA FERMETURE D'UNE ECOLE PUBLIQUE DE LA COMMUNE DONT VOUS AVEZ LA CHARGE.  Allez-vous voter cela très vite, en levant la main ? Il n'y aura peut-être même pas de débat car pour le maire, l'affaire est entendue. 
Mais à ce moment-là, il y aura une victime, ce sera le Pradet, et il y aura 25 coupables : vous, présents ou représentés, les élus de la majorité. Car c’est vous qui, en conseil municipal, réglez par vos délibérations « les affaires de la commune » ; c’est vous qui décidez « de la création et de l'implantation des écoles et classes élémentaires et maternelles d'enseignement public » et, par conséquent, de leur suppression (articles L2121-29 et L 2121-30 du Code général des Collectivités territoriales). Ce n’est pas Monsieur Stassinos. En tant que maire, il est seulement chargé, sous votre « contrôle », « d’exécuter » vos décisions (art. L 2122-21).
Lundi prochain, vous ne pourrez donc pas vous cacher derrière lui. Vous devrez assumer, en votre âme et conscience, votre responsabilité personnelle d’élu communal.




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