mercredi 10 septembre 2014

LETTRE OUVERTE AU MAIRE DU PRADET, M. Hervé Stassinos

Monsieur le Maire,


     Vendredi 5 septembre, l'Education Nationale a décidé de fermer une classe de l'école Jean Jaurès. C'est la seule fermeture de classe dans tout le département du Var en cette rentrée 2014. Cette situation, vous en êtes le responsable direct puisque vous avez refusé de nouvelles inscriptions dans cette école. Ce refus est illégal car contraire au code de l'éducation qui veut qu'en l'absence de carte scolaire, les parents aient la liberté d'inscrire leurs enfants dans l'école de leur choix. Ce refus s'est fait même contre l'avis de l'Education Nationale, comme en témoigne le reportage de France 3 édition locale du 19 juin 2014 ( "L'Académie invite le Maire de la commune à accepter les inscriptions pour la rentrée 2014"). En conséquence, les effectifs de l'école Jean Jaurès ont été réduits sensiblement, aboutissant fatalement à cette réaction de l'Ins-pection Académique. Et pourtant, dans l'imprimé "Info travaux" de mai 2014, et dans la lettre à l'attention des parents d'élèves du 5 juin 2014, vous faisiez mine de vouloir conserver les 4 classes et vous affirmiez avoir interpellé l'Inspecteur d'Académie et l'Education Nationale dans ce sens. Les classes ont été préservées jusqu'à la rentrée, non pas grâce à vous, mais par la mo-bilisation des parents d'élèves et des syndicats auprès de l'Inspection Académique et de la Préfecture pendant les mois de mai et de juin 2014. Vous avez fait semblant d'en être satisfait, c'était une nouvelle rassurante à ajouter à vos déclarations non moins rassurantes insistant sur la fermeture "provisoire", "temporaire", et sur une "mesure transitoire"  pour travaux de désamiantage du bâtiment. Mais pendant ce temps les parents voulant inscrire leurs enfants à Jaurès en étaient empêchés.

    Aujourd'hui, Le Pradet vient de perdre une classe, et vous ne vous en émouvez pas, tout au contraire puisque c'est votre volonté. Demain, il y aura d'autres classes supprimées puisque vous ne vous cachez plus de vouloir fermer définitivement l'école Jaurès. 

    Quelles seront les conséquences de ces choix désastreux ? Des classes surchargées l'année prochaine et les années suivantes. La population au Pradet est amenée à augmenter, et très certainement de nouvelles familles viendront bientôt s'installer dans les nombreuses constructions en cours. Plus d'habitants, moins de classes, le rapport est clair, et cette situation qui se profile, vous en êtes le seul responsable.

    Les conséquences de vos agissements se font déjà sentir en cette rentrée 2014 : ambiance tendue à Sandro, qui nuit à la sérénité des enseignements, désorganisation, inscriptions aux services de garderie et de transports beaucoup plus contraignants pour les parents, trajets de bus considérablement allongés du fait de la suppression d'un car scolaire et du non renouvellement d'un emploi de chauffeur.
   
    Monsieur le Maire, vous méprisez le passé de votre ville en voulant fermer une école centenaire qui en était le vivant témoin.
Monsieur le Maire, en refusant les inscriptions à Jaurès, vous avez montré le peu de respect que vous aviez des lois de la République, et des droits de vos administrés.
Monsieur le Maire, pendant quatre mois, vous avez menti aux Pradétans en prétextant la fermeture de Jaurès pour raisons sanitaires, de santé publique et en insistant sur son caractère provisoire. Pendant quatre mois vous avez menti en annonçant la constitution d'une commission extra-municipale pour examiner "l'avenir des trois groupes scolaires". Cette commission n'a toujours pas siégé, mais la décision en est déjà proclamée : fermeture et "transformation"  de l'école Jean Jaurès (Var Matin du 3 septembre 2014).
En cela, Monsieur le Maire, vous avez démontré combien vous méprisiez le débat démocratique.
Monsieur le Maire, vous parlez de "maximiser les chances de réussite scolaire" (journal local de France 3 du 3 juin 2014) mais il vous importe peu que les enfants de votre commune perdent leur temps tous les jours parqués pendant trois quarts d'heure au lieu de s'instruire auprès de personnels qualifiés.  Pour des raisons de politique nationale, vous vous gardez bien d'organiser une véritable activité périscolaire éducative et vous semblez ignorer qui sont au final les victimes de cette petite guerre : les jeunes Pradétans.

    La jeunesse ne vous intéresse-t-elle pas ? Cet été vous avez fermé la maison des jeunes,
vous avez évoqué le non renouvellement du contrat avec la FOL (fédération des œuvres laïques) dont les animateurs travaillent au centre aéré et dans les garderies et vous avez annulé le Summer Live (concert annuel se tenant en juillet sur le parking de la Garonne). Si la jeunesse ne vous intéresse pas, c'est bien l'avenir du Pradet que vous méprisez aussi, et cela est bien la dernière chose qu'on peut attendre d'un Maire.

    Une ouverture grâce à vous au Pradet ? Une baraque à glaces estivale. Est-ce là toute l’envergure de votre projet pour le Pradet ?

                        Benoît Jahan pour ON NE LA FERME PAS

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