jeudi 23 octobre 2014

COMMISSION MIXTE : UN SIMULACRE DE DEMOCRATIE

Mardi 21 octobre, à 10h00 s'est tenue une commission "mixte" chargée d'examiner l'avenir des locaux de l'école Jaurès. Vous avez bien lu : non pas l'école elle-même, qui est déjà enterrée par l'équipe municipale, mais seulement l'avenir des murs de l'école.

Il faut rappeler déjà que la question de l'avenir de l'école Jean Jaurès n'a pas lieu d'être si on se fie aux premières annonces du Maire en mai et juin 2014 qui avait répété que la fermeture était "provisoire". Une fermeture provisoire suppose nécessairement une réouverture. Comment Monsieur Stassinos peut-il se défendre d'avoir menti ? Comment peut-il justifier ce changement total de discours entre juin et septembre ? Et de fait, il ne l'a jamais justifié.

En effet, à la rentrée scolaire, M. Stassinos commence à montrer plus clairement ses vraies intentions (dans Var matin et le Pradetmag'), abandonnant son leitmotiv : le provisoire se transforme en définitif, la commission extra-municipale future est remplacée par une "large concertation" dont on apprend qu'elle est en fait déjà commencée depuis deux mois. Enfin, cette concertation porte non plus sur l'avenir des groupes scolaires mais sur l'utilisation des locaux de Jean Jaurès, se réduisant à une liste hétéroclite de choix possibles, dont est exclu le maintien de l'école. Comment Monsieur Stassinos peut-il faire croire à une "large concertation" estivale sans donner l'impression de se moquer du monde ? Comment peut-il faire croire à une discussion publique quand il exclut du débat toute opinion contraire à la sienne ?

Voilà pourquoi il s'est senti obligé d'organiser une commission qui aurait une petite coloration démocratique, peut-être dans la perspective du conseil municipal annoncé au 3 novembre. Mais cette commission mixte est une nouvelle provocation : organisée dans la précipitation et en catimini, elle est un défi à toute logique.

Une commission organisée dans la précipitation : les représentants des parents d'élèves en ont été informés très exactement une semaine à l'avance. C'est court comme délai pour le point d'orgue de cette "large concertation" soi-disant débutée en juin 2014 !

Une commission organisée en catimini :  aucune information sur sa composition et son objet n'a été rendue publique. On pouvait se faire une idée des "invités" en se tenant à l'entrée du CCAS où elle avait lieu : le Maire, ses adjoints et conseillers (Mme Gomez, Mme Rialland, Mme Siccardi, Mme Prati-Aiguier), un adjoint de l'opposition (M. Chable, FN) des personnels de la Mairie, M. Cardon (Inspecteur de l'Education Nationale), et enfin trois représentantes des parents d'élèves des écoles élémentaires (deux pour Sandro, une pour Jaurès). Pas de professeurs, pas de représentants de parents d'élèves des Maternelles ou même de simples administrés.

Une commission absurde : de deux choses l'une : soit la commission examinait l'avenir de l'école Jaurès, et il était nécessaire de convier des professeurs, des parents d'élèves de Maternelle et d'Elémentaires, soit elle ne s'intéressait qu'à l'avenir des locaux et on se demande bien pourquoi l'Inspecteur de l'Education Nationale M. Cardon avait été invité.

Enfin, le service d'ordre était assuré par M. Xavier Coumont, directeur de cabinet du Maire, ou plutôt videur, qui a particulièrement brillé lors de cette matinée, en faisant barrage physiquement à deux mères d'élèves (qui voulaient tout simplement participer au débat) et en menaçant de porter plainte contre l'une d'entre elle, qu'il tenait pour responsable d'une petite griffure sur son poignet.

On ne peut être qu'affligé et indigné de voir qu'un sujet aussi grave que la fermeture d'une école se termine, sans jamais avoir été débattu, par cette mascarade, avec pugilat dans les couloirs, menaces et intimidations.






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